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Idées, informations, débats... sur le vin, l'oenologie, la gastronomie, la culture... Selon une approche tournée vers le plaisir, l'hédonisme, la curiosité et l'épicurisme.

Le calendrier de l'Avin, d'Eva, et mon vin, à moi...

Publié le 5 Décembre 2014 par Philippe CUQ

Le calendrier de l'Avin, d'Eva, et mon vin, à moi...

Pour la cinquième année, Eva (une des fées de ce monde magique du bon vin) nous offre pour les fêtes son calendrier de l'Avin : chaque jour un amateur de la toile présente un de ses vins préférés, dans cette période de préparation de fête. Voilà ma petite contribution...

Dans ma façon d’appréhender le monde du vin, il est un paramètre tout aussi important que la qualité du raisin ou l’expertise technique de la vinification. Ce paramètre, c’est l’humain.

Grace à Eva, déjà, j’ai eu l’obligation de me replonger dans une bouteille selon mon cœur. Ce n’est pas la plus chère, ni la plus originale, ni rien de vraiment plus que les autres. Mais elle est tout à la fois (pas Eva, la bouteille, quoique). Elle est sobre et d’un joli rouge (pas Eva, la bouteille). Elle est très sympathique et la rencontrer est l’assurance de passer un moment agréable, plein de bonne humeur et de sourires complices (Eva comme la bouteille). Elle vient de pas très loin où est partie Eva (avec Laurent, pas avec la bouteille, elle en trouvera sur place, pas des Laurent, mais des bouteilles). Bref…

Ce vin, c’est « Que Votre Joie Demeure », un vin accouché par Gérard Marula, le grand gars de Thizay. Je le dis magicien. Ce qu’il réfute. On va le dire maïeuticien du coup. Un joli mot pour l’accoucheur de terroir, le papa de ce cabernet-franc léger mais mûr, fruité, joyeux…

Ca fait pas longtemps que Gérard a repris ces vignes, jusqu’ici soumises à la chimie, mais là, après quelques années, on commence à voir se dessiner ce qui différencie les vins des vignerons que j’aime des autres : c’est la vie. Il est vivant ce Chinon. Il bouge à l’aération, il hésite entre des arômes puis vous les offre les uns après les autres ou en même temps selon son humeur. Un peu comme Gérard partage ses vins et ses émotions.

On dirait, comme le roman de Giono, que ce vin veut illustrer la nature, rendre heureux… C’est simple et complexe, la framboise le dispute à la cerise, le corps à la complexité et le temps d’une carafe le bonifie, lui laisse le temps de s’ouvrir. La constante, c’est le plaisir pris à le partager. Ce vin a juste la prétention d’être ce qu’il est : un vin simple, qui peut assumer un rôle de vin de soif, mais il apporte systématiquement en plus de la bonne humeur et se tiendra correctement à table !

Alors je ne sais pas si vous le prendrez pour le repas de Noël (moi je ne patienterai pas jusque-là !), mais je vous assure que d’ici-là, pour vos envies d’apéro, vos volailles ou juste pour le plaisir avec des ami-e-s, vous pouvez y aller, on a essayé pour le 4 heures il y a quelques jours, avec celui qui me l’a fait découvrir, mon ami Stéphane, et deux autres de passage. Ça a marché, je vous l’assure ! Il me suffisait de regarder les petites étoiles dans leurs yeux…

Ah, une dernière chose… Tu peux me faire des magnums dès que tu peux, mon Gérard ?

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