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En ces temps tumultueux, quoi de mieux que de célébrer la joie, le partage et l'avenir avec une bulle, ou des bulles, des milliers de bulles ? Et en cette fin d'année 2017, nous avons raison de célébrer. Une raison déterminée, choisie, motivée. la raison de l'intelligence et du refus de se laisser aller à renoncer, de s'acharner à contribuer à faire un monde plus beau pour celles et ceux que nous aimons, à notre échelle, avec nos cœurs. C'est pour moi la raison hédoniste. Celle qui guide Chamfort : "jouis et fait jouir sans faire de tort ni a à toi ni à personne."
Et nous avons aussi des raisons. De nombreuses raisons...
La première des raisons, c'est la joie que vient de vivre Eva, qui du coup, a fait une pause méritée sur le calendrier de l'Avin, délégué pour cette année à Laurent le Coustumer, maître de cérémonie 2017, qui stresse en ce moment même car je suis chargé de l'ouverture. Après-demain. Alors bienvenue Louise, raison majeure, babillante et remuante. Tu n'aurais pu tomber mieux que sur Eva et Laurent pour t'accompagner dans ce monde. Je te souhaite la bienvenue, mille bonheur et si la vie me le permet, je t'amènerai une bulle à partager pour tes 18 ans ! Tu verras, ça passe vite. Carpe diem, numquam obliviscar.
D'autres raisons ont pour nom Anne et Boris. Parmi celles et ceux qui rendent ma vie vivable, appréciable et qui font que tous les jours je me lève en me disant qu'il y a du bon a prendre et à donner, il a fallu que j'en prenne deux, sinon ce billet du premier de décembre aurait tourné au feuilleton. Alors les autres, pardonnez mon choix mais vous ne perdez rien pour attendre...
Tout d'abord, Anne. Leclerc-Paillet de ses noms. Pourquoi elle sur les vins tumultueux ? Et bien il suffit de la connaître pour comprendre à quel point tumultueux lui va bien : l'impétuosité, le bouillonnement, la passion, le désordre parfois. Et la joie, le don, le partage... On va donc se faire une Wonder-womanne (j'ai même acheté le film du coup !).
Cette petite merveille est un pet'nat rosé sudiste construit de cinsault, syrah et grenache. tendu, frais, aromatique et joyeux. Tout comme elle ! C'est le type même de vin qui me met de bonne humeur quand je le partage. Et encore plus quand je le partage avec Anne et nos ami(e)s. Vous noterez la bouteille bleue qui me rappelle ma grand-mère revenant de la pharmacie avec de l'éther. La comparaison s'arrête là, hein (ma mie) Anne ?
Evidemment, je pense aussi à Anne (et à son Greg) quand j'ouvre un Nid de Guêpes (pet'nat ligérien de sauvignon et chenin). Un vin instinctif. De ceux qui doivent être là quand le besoin se fait sentir de se déglacer les papilles, ou de fêter une petite joie (ou une grande, n'hésitez jamais). Ces deux-là se sont rencontrés pour notre plaisir, et c'est bien pour ça que je les aime !
Après l'évocation de deux de mes fées du vin, voilà que j'ai découvert un mot en voulant évoquer mon ami Boris : féetaud ! Et ça lui va bien : il y a de la fée dans ce broussailleux bonhomme et du costaud évidemment ! Lui, qui vendrait des frigos à des esquimaux ou cuisinerait du civet sur son bateau, a débarqué un peu par hasard dans ma vie, puis y est resté. Marseillais, bordelais, champenois... bref, homme du monde et de la mer, cet épicurien vorace est un compagnon idéal pour partager !
Je lui dois une passion des bulles, du champagne plus précisément. Moi qui n'absorbait ce breuvage que pour complaire à mes hôtes et arroser mes voisins de bar, je suis devenu un curieux de ces crus parmi les plus complexes et les plus intéressants que j'ai encore à découvrir. Et ça, c'est l'ami Boris qui m'a initié (et aussi un peu Sophie, hélas lointaine - géographiquement - maintenant).
Grace à lui, j'ai découvert que le brut nature d'Hugues Godmé allait parfaitement sur un couscous kabyle, que le rosé de saignée spécial club de pinot meunier de Cédric Moussé pouvait me faire monter les larmes au yeux, que Jérôme Coessens prouve qu'on peut faire de fabuleux bourgognes pétillants ! Et que l'on peut aisément boire plusieurs bouteilles de ces vins de vignerons, sans autre désagrément le lendemain que l'envie de recommencer. Evidemment, on ne tourne pas aux champagnes de GD, mais aux champagnes de vignerons. Merci Boris, de m'avoir montré que le champagne, c'est d'abord du vin.
Bref, j'en reviens à Eva.
Eva, tu sais les petits déjeuners que je suis capable d'organiser pour tes passages à la capitale, alors profite de votre bonheur mais promets-moi que dès que tu auras l'occasion, tu passes partager avec moi les bulles de l'amitié. On laissera le tumulte du monde au-delà de la porte et on se partagera celui dans nos verres !